CSRD : faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?

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Les apports de la CSRD pour votre démarche d’achats responsables

A l’heure où j’écris cet article, le cadre réglementaire européen visant à soutenir le Pacte Vert est sérieusement remis en question. La Commission Européenne a proposé un texte visant à simplifier les dispositions des directives sur le reporting de durabilité et sur le devoir de vigilance. Ce texte, appelé Omnibus, doit être discuté au Parlement et au Conseil Européen. En parallèle, le Sénat français a d’ores et déjà acté le report de deux ans des obligations de reporting pour les entreprises prochainement assujetties.
 

Le bouchon de la baignoire est retiré, le bain se vide, …
Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ?

Réponse : Non !

Peut-on s’inspirer de la CSRSD pour une stratégie RSE plus forte, notamment dans ses achats ?
Peut-on s’inspirer de la CSRD pour mieux gérer les risques sur sa chaîne d’approvisionnement
?

Réponse : OUI !

Pour structurer une démarche d’achats responsables effective et pertinente, Sourse s’inspire de la méthodologie proposée par la CSRD. Bien souvent, elle relève du bon sens. Voici mes recommandations.

    1. Utilisez la liste des enjeux de l’AR 16

    La liste des enjeux de durabilité proposée dans la norme ESRS 1 (sous l’application requirement AR 16) est sans doute l’une des plus fines à notre disposition. D’ailleurs, les normes volontaires VSME, même allégées, s’appuient sur la même liste d’enjeux. Alors, pourquoi s’en passer ? Il ne s’agit pas de tout traiter, mais de ne rien oublier dans l’analyse de risque. En jargon RSE, on parlera d’analyse de matérialité.

    En atelier, passons cette liste d’enjeux au tamis : quels sujets en ressortent comme importants et prioritaires à traiter ?

    2. Considérez la chaine de valeur

    Certains appellent à limiter la responsabilité de l’entreprise à ses fournisseurs de rang 1. La CSRD nous incite au contraire à considérer l’ensemble de la chaine de valeur de l’entreprise, dont ses ressources, activités, parties prenantes, relations directes et indirectes, dès lors qu’on les impacte significativement et inversement.

    En achats c’est évident : les risques ne naissent pas à notre fournisseur de rang 1. Le contexte géopolitique actuel l’illustre parfaitement : nos fournisseurs de rang 1 sont bien souvent eux-mêmes désemparés devant la flambée des matières premières ou les ralentissements des transports maritimes. Pourtant, au bout de la chaîne, c’est l’acheteur et son entreprise qui sont concernés.
    Considérer toute la chaîne de valeur lors de l’analyse des enjeux, reste une question de bon sens en achats, avec ou sans obligation réglementaire.

    3. Pilotez efficacement votre projet

    Le reporting que demande la CSRD peut paraître lourd… Pourtant, il cherche avant tout à inciter à l’action de manière efficace. Comme souvent pour des démarches d’amélioration continue, passer en mode « projet » est une bonne idée.

    • La gouvernance doit être engagée pour mobiliser les ressources et donner les orientations stratégiques
    • La politique d’achats responsables doit établir des engagements clairs et des objectifs chiffrés
    • Un plan d’actions vient en soutien de cette politique. Qui est en charge de faire quoi, à quelle échéance et avec quels moyens et ressources ?
    • Bien sûr, des indicateurs métiers sont mis en place dans la durée. Ils permettront d’éclairer sur les progrès réalisés  et de réorienter, le cas échéant, si les résultats ne sont pas à la hauteur.

    Du bon sens vous disais-je !

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